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Un paysage qui évolue

Mosaïque de paysages diversifiés, le Parc forme un véritable échantillonnage des caractéristiques régionales où plaines humides, plateaux agricoles et paysages miniers se côtoient. Ignorant la frontière, les paysages de la plaine de la Scarpe et de l’Escaut se conjuguent en transfrontalier entre France et Belgique, au cœur du Hainaut.

Le cœur du territoire se construit autour des plaines et des vallées humides de la Scarpe, de l’Escaut et de la Hayne. En périphérie, des plateaux agricoles portant les traces successives des activités humaines marquent le début de la Pévèle, du bassin minier et du Hainaut belge

Le Parc porte les traces de pressions diverses sur ses paysages. Tandis que chaque entité de paysage est différemment soumise à ces facteurs, certaines problématiques se retrouvent néanmoins à l’échelle du territoire entier.

 

Des paysages face à la pression (r)urbaine

 

Depuis 1998 , la situation du territoire semble avoir évolué. Proche de la métropole lilloise, la Pévèle n’est plus le seul secteur directement concernépar un développement de ses villages avec l’arrivée de nouveaux ruraux. Devant l’attractivité des agglomérations de Valenciennes, Douai et Tournai, la plaine humide de la Scarpe, les versants humides de l’Escaut, les plateaux Quercitains et de l’Ostrevent connaissent également ce phénomène.

Ainsi, les formes urbainesdes villes et de la campagne évoluent.Dans la moitié nord du Parc, les villages-rues traditionnels ayant connu ces dernières décennies un renforcement de leur linéaire, cherchent à recentrer leur urbanisation nouvelle. Plus au sud, lorsque les bourgs sont restés groupés dans le passé, la tentation de l’étirement urbain est en général évitée.

La lisibilité des paysages urbanisésest un enjeu fort : l’évolution du bâti ancien, la préservation de l’identité des villes et des villages, la qualité des nouvelles zones d’habitat sont autant de problématiques d’avenir. L’habitat n’est pas le seul facteur de pression. L’établissement d’activitéssur le territoire demande également des réflexions similaires.

L’évolution quantitative et qualitative des paysages urbains peut changer le visage du Parc. Les villages et les villes du territoire cherchent encore un équilibre fragile entre développement et maintien des paysages agricoles et naturels.

 

Des paysages ruraux de caractère qui évoluent

 

Les paysages présentés ci-avant par entité montrent une diversité qui fait la richesse du Parc transfrontalier. Le coeur du territoire,composé de plaines et de vallées humides liées à la Scarpe, l’Escaut et leurs affluents, témoigne d’un caractère patrimonial affirmé par ses prairies  , marais, boisements, saules, étendues et lignes d’eau. Ailleurs, c’est un patrimoine bâti riche,vernaculaire surtout en Pévèle, hydraulique dans les plaines humides, minier sur les plateaux sud..., qui renforce le caractère du territoire.

La préservation de ces élémentsconstitue un enjeu important pour l’identité des paysages. Celle-ci doit composer aujourd’hui avec une présence végétale mal maîtrisée dans les entités les plus humides. La multiplication des peupleraies   bouleverse la perception des paysages, l’enfrichement des bords des courants et des cours d’eau nous fait perdre le lien avec cette présence, les plans d’eau artificiels menacent l’équilibre des plaines. Les massifs forestiers sont également le lieu de problématiques urbaines et agricoles. Les lisières, parfois fragilisées par l’urbanisation ou l’envahissement végétal des peupliers, sont au coeur d’un enjeu de maîtrise de l’espace qui se traduit localement par le maintien de secteurs agricoles ouverts vers les massifs.

Des liaisons visuelles et physiques sont aujourd’hui à maintenir ou à retrouver avec les éléments de paysage qui font le territoire : canaux, boisements, patrimoine bâti...

L’évolution des paysages ruraux agricoles,naturels et boisés ne peut être dissociée de l’évolution des paysages urbanisés et des pratiques humainessur le territoire. L’activité agricole, les politiques de développement urbain et infrastructurel sont autant de facteurs influant sur leur devenir.

 

Véritables palimpsestes, supports d’activités économiques et touristiques, les paysages du Parc ont connu de nombreuses évolutions liées à leur histoire et aux choix d’aménagement passés. Territoires péri-urbains, Scarpe-Escaut comme les Plaines de l’Escaut sont dotés d’atouts paysagers et patrimoniaux importants, mais comme par le passé, ne restent pas à l’abri de menaces de banalisation de leurs paysages ou d’altération de leurs caractéristiques si particulières.